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Au cœur du processus mémoriel et de la science historique…

Au cœur du processus mémoriel et de la science historique…

Dans le cadre du projet, intitulé Mémoire-s et Histoire, qui s’inscrit dans le projet d’établissement du LPP St Joseph, Lyon Garibaldi, deux sorties pédagogiques, pas comme les autres, se déroulent les mercredis 15 et 22 mai
2024, concernant les 3 ème Prépa-Métiers, les CAP OOL 2 et 2 nde Log OTM, accompagnées de Mmes Lisoire, Dusser, Coskun, Canivet-Fovez et Pellat, initiatrice. Le point commun est la Deuxième Guerre Mondiale, plus précisément sur le sol métropolitain, d’où la visite du Camp des Milles, qui se situe près d’Aix-en-Provence, puis, de la Maison d’Izieu. Si la plupart des gens connaissent les camps de concentration et les centres de mise à mort, créés par les autorités du IIIème Reich, les premiers dès mars 1933 avec Dachau, les seconds au lendemain de la conférence de Wannsee (janvier 1942) à l’origine de la Solution Finale, peu connaissent les camps d’internement, sur le sol métropolitain, environ une centaine,
disséminés sur le territoire, parmi lesquels le Camp des Milles, qui se situe à une vingtaine de minutes de la gare TGV d’Aix. Nous partons donc toute la journée, en TGV, puis, la navette, qui nous conduit vers cette ancienne briqueterie, qui ferme ses portes en 1938 et réquisitionnée par les autorités françaises dès le 1 er septembre 1939 lorsque la guerre éclate. Jusqu’en septembre 1942, environ 10 000 personnes, dont 2 000 juifs-ves passent par ce camp jusqu’à sa fermeture. Dès lors, beaucoup partent vers d’autres camps d’internement tandis que les juifs-ves transitent par Drancy avant de partir pour Auschwitz-Birkenau. Au Camp des Milles, nulle obligation de travailler, survivre est une activité à part entière et sa spécificité est le nombre d’Allemands, d’Autrichiens, ayant fui l’Allemagne nazie au lendemain de l’arrivée d’Hitler au pouvoir, le 30 janvier 1933, pensant que la France, forte de sa devise et de ses valeurs, représentait la Terre d’accueil idéale…


Tout aussi émouvante que le camp des Milles, la Maison d’Izieu, près de Brégnier-Cordon, dans le département de l’Ain, où l’OSE, Œuvre de Secours aux Enfants, devient un refuge grâce à Sabine et Miron Zlatin. Leur courage, leur persévérance et leur abnégation permettent aux enfants juifs-ves d’éviter les persécutions que le régime de Vichy institutionnalise avec les deux statuts des juifs, d’octobre 1940 et de juin 1941. Au gré des pièces, du réfectoire et du dortoir, en passant par la salle de classe, qui se situe à l’étage et des photographies, accrochées sur les murs, nous imaginons, sans peine, le quotidien des enfants et des adultes…Jusqu’au matin du 6 avril 1944, le premier jour des vacances, ce qui explique l’absence de l’institutrice et aussi de Sabine Zlatin, partie à la recherche d’un autre refuge ainsi que la présence des trois adolescents, revenus du collège de Belley. Tout ce petit monde prend le petit-déjeuner, dans le réfectoire, en bas, lorsque les autorités nazies débarquent, sur l’ordre de Klaus Barbie, et ce sont 44 enfants et 7 adultes,

dont seule Léa Feldblum survivra à cette Rafle, à la Déportation et à la Seconde Guerre Mondiale…Dès lors, ce cadre, paisible et idyllique aujourd’hui, se transforme par la violence qui s’abat, sans échappatoire.
Aussi agréables pour chacun-e d’entre nous, ces deux sorties pédagogiques, résolument pas comme les autres, nous racontent l’Histoire, qui est la nôtre et nous interpellent aujourd’hui sur le sens de l’engagement, individuel et collectif et ses modalités pratiques. Face à la résignation, seule la Résistance, sous toutes ses formes, s’impose nonobstant la période ou le territoire et n’oublions jamais qu’aucune période de l’Histoire n’est idéale alors restons vigilant-es chacun-e pour chacun-e…

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